J’ai connu le crayon, le stylo à plume, le stylo à bille, la machine à écrire, la machine à écrire électronique… J’écrivais déjà à l’époque récits et nouvelles. Eh bien… heureusement que le temps de l’informatique est arrivé. Si les auteurs de jadis avaient une écriture belle, fluide, sans faute ni rature, il faut croire que nous sommes plus torturés qu’eux.
Au manuscrit a donc succédé le tapuscrit. Et les livres imprimés se déclinent désormais en version dématérialisée. Chaque écrivain utilise son ou ses logiciels d’écriture. Pourquoi utilise-t-il l’un plutôt qu’un autre ? Pourquoi passe-t-il par telle fonctionnalité sur un logiciel et non sur un autre qui le fait aussi ?
Le confort d’utilisation, la facilité de la prise en main, l’ignorance tout simplement ?
L’habitude, répondré-je.
À titre personnel :
J’écris sous Word dont j’ai le bonheur de posséder la licence sur tous mes ordinateurs et mes tablettes. Je connais par cœur les raccourcis, mes modèles conservent mes mises en page, j’ai ma barre d’outil personnel avec toutes les fonctions que j’utilise sans cesse. J’en aime la mise en page, l’explorateur de document qui me sert de sommaire, les raccourcis, les multiples formats d’exportation (odt et pdf).
Je convertis en .odt pour LibreOffice, que je n’affectionne nullement, pour appliquer les styles qui généreront un sommaire parfait en dématérialisé pour une exploitation sous Amanuensis.
En effet, le logiciel gratuit Amanuensis est très utile pour les conversions en epub. Une habitude prise avec Etherval, car ce petit logiciel est génial pour intégrer des images. On peut même les habiller de textes à droite ou à gauche, seulement toutes les tablettes ne peuvent lire de type de mise en page. Espérons que de plus en plus le pourront.
Pour obtenir de mobi, je convertis les epub dans le logiciel gratuit bien connu de Calibre. Il crée de métadonnées très fiables, très utile pour les librairies numériques.
Ayant entendu mille éloges sur Scrivener, je suis donc partie me l’acheter et j’ai connu quelque déception. Le logiciel est salué pour sa facilité à rassembler des fichiers séparés afin de créer des epub parfaits. J’avoue ne pas être arrivé jusqu’à cette étape. Je bloque totalement sur la mise en page proposée par le tableur de texte. Il est pourtant très simple, mais je n’y retrouve plus mes repères, cela me perturbe grandement.
En revanche, j’utilise Scrivener comme un répertoire facile à feuilleter pour mes fiches de personnages. Je peux facilement consulter une fiche, vérifier une couleur des yeux par exemple, ajouter une information ; l’enregistrement est automatique, mon background est ainsi bien protégé. Je me sers également du logiciel pour constituer mes bases de recherches. En une seconde, on peut verser une page internet dans Scrivener. Elle englobe alors textes et images. Très simples à retravailler, je peux ainsi garder les informations qui me seront essentielles pour écrire ultérieurement tels ou tels chapitres.
N’oublions pas ce bon vieux excel, qui — à défaut de me permettre de faire le compte des ventes de romans ou de nouvelles et tirer des rires diaboliques devant les sommes mirobolantes que l’écriture m’octroie —, permet de me faire des tableaux des chapitres avec la succession des personnages, de leur évolution et des événements.
* Rajoutez là-dessus un zest de Photoshop, indispensable pour les couvertures, ainsi que l’aide d’amies pour une belle mise en page sous InDesign afin d’obtenir le fichier à destination d’imprimeur.
Et là, vous avez tout le panel des logiciels que j’utilise pour écrire et diffuser l’une de mes modestes histoires.
Remarquez… « Tous les logiciels »… hum… N’aurais-je pas oublié le plus important d’entre eux ? Lequel à votre avis ? Réponse bientôt.