Le Cœur des Liris

de Catherine Loiseau
EAN : 9782364754621
214 pages
Éditions Voy’el (13/01/2022)
site officiel : ici

Il y a fort longtemps, j’ai lu « L’Héritage des fondateurs », une nouvelle de Catherine Loiseau, publiée dans la revue Etherval n°4 Domini doni. Il s’agissait d’un texte original, rythmé, fluide avec beaucoup d’humour. Ainsi, quand j’ai appris que Catherine Loiseau avait eu envie d’écrire un roman dans la même lignée, comment ne pas se précipiter pour le lire ?

Nous sommes dans un univers de Space Opera, multi créatures intelligentes, où les humains sont minoritaires. Pour les anciens, ça rappelle de bons souvenirs, comme avec David Brin ou Mike Resnic. Pour les plus jeunes, ça a un petit côté « nouveaux épisodes de Starwars ». Ainsi l’héroïne est d’une race qui a le même don comme les caméléons pour se fondre dans le décor (du moins quand elle est nue).

On suit donc Rhenna, une jeune diplômante en archéologie lors de sa première mission sur un site à peine découvert. Comme parfois en Space op, une civilisation ancienne, très avancée technologiquement, et qui a disparu, a essaimé des artefacts à travers l’univers. Ces rares objets sont parfois fonctionnels, et ils sont très recherchés. Ainsi, en à peine quelques chapitres, Rhenna se retrouve avec un artefact Liri autogreffé dans sa poitrine, avec une bande de mafieux aux trousses. Et ils sont prêts à la tuer pour récupérer la relique ! Elle trouvera de l’aide auprès d’un prêtre humain, qui est aussi doux avec les enfants défavoriser à qui il apprend à lire, qu’avec un bon gourdin pour estourbir du vilain. Leur fuite ne va pas être simple. Qui pour les aider ? Qui pour les trahir ?

Il s’agit d’un récit très nerveux, plein d’actions, de rebondissements. Les chapitres sont courts, les cliffhangers en font un page-turner. L’humour rivalise avec l’émotion. Le récit annonce clairement son côté romance, mais ne se résume pas uniquement à cela. Cela appuie le charme de l’histoire, parce qu’on s’attache à cet humain aussi ténébreux que finalement timide, ou à notre jeune héroïne qui ne manque pas de trempe, du moins quand elle ne se fait pas rouler dans la farine par l’ennemi à cause de son inexpérience dans un univers de requins.

En arrière fond, le récit aborde les thèmes de la confiance en soi, de la cupidité, de l’amitié (et de l’amour), de l’esclavagisme, de l’utilisation de découverte scientifique, de toutes ces inventions dont il peut découler tant de bien pour la communauté, ou tant de mal entre de mauvaises mains.

Au total, c’est un récit de SF qui peut plaire à beaucoup de lecteurs de tout âge et de tout goût, avec un style fluide et dynamique qui emporte les pages plus vite que les battements d’un cœur de Liri. J’ai beau chercher, je ne trouve pas un seul bémol à signaler.