Autres nouvelles publiées

« Le Pince sans rire » (2021)

Couverture_18_Enigma-Web-209x300Titre : Etherval 18 Enigma
Genres : Science-fiction
Site Internet : Etherval
Dépôt légal : avril 2021
IBSN : 2260-6025
Pages : 72
Prix : 9,50€ papier,

Dans ce numéro d’Etherval, les enquêtes proposées sont très diverses et ça fait du bien. Entre aventures, réflexions et actions, ces textes offrent un beau pannel de mystères, parfois amusants, d’autre fois graves. De mon côté, j’ai cédé à une veille demande : si tu es médecin, écris un récit hospitalier. D’habitude, j’ai ce type de récit en horreur, d’autant que dans la plupart des séries TV tous les enchaînements sont de travers… J’ai donc tenté de présenter un raisonnement médical le plus fiable possible, tout en restant dans l’imaginaire, et surtout une sacrée touche d’humour !

Extrait :

Alors qu’Ed voulut demander ce qui se passait exactement sur ce vaisseau, Arun ouvrit la porte de l’infirmerie. Dans la foulée, le tech bascula en mode transparent la paroi du premier box. Couché sur un brancard, le corps bardé de capteurs, un Galnesh à la peau auréolée de plaques rouges les fixa, éberlué. Le patient redressa ses doubles trompes et émit un tonitruant rire bi-ton à leur exploser les tympans malgré le double vitrage. Il se tordait sur son lit, se marrant à s’en rompre les côtes. Des alarmes s’ajoutèrent à ses barrissements hilares.

— Docteur ? le supplia Arun. Sauvez-nous avant qu’on meure tous de rire ! Car on en a déjà perdu deux et on vient de recevoir un autre duo de clowns…


« Esprit, es-tu là? » (2021), coécriture avec Catherine Loiseau

BelleEpoqueTitre : Belle époque
Genres : Fantastique
Site Internet : Les Luciférines
Dépôt légal : décembre 2020
IBSN : 979-1-09649-217-6
Pages : 280
Prix : 19,90€ papier,

Cette anthologie est un très bel objet, avec sa couverture au titre doré, ses illustrations internes, ses articles, et ses nombreuses nouvelles fantastiques. Pour ce numéro qui se déroule à la Belle époque française, je me suis immédiatement dit qu’il fallait que je combine mon écriture à celle de Catherine Loiseau, une grande passionnée du XIXe et de cette période.

Extrait :

— Monsieur Quint ? reprit la comtesse. Vous qui êtes si curieux des us parisiens, voudriez-vous que je vous montre ce qui fait fureur dans les salons actuellement?

— Ma foi, oui, pourquoi pas.

— Léa ? Mon jeu de tarot.

— Bien, Madame.

La jeune femme fit une révérence, quitta les lieux avec son chariot. Elle l’abandonna dans la cuisine, puis traversa le couloir. Le bureau se trouvait en face, sur une pièce étroite encombrée de dossiers. Plusieurs étaient estampillés du nom de l’ancien propriétaire. Sur la table étaient même ouvertes quelques lettres vieillies dont l’encre de l’écriture féminine avait été troublée par des larmes. Frissonnant devant de tels souvenirs morbides, Léa repéra le coffret à tarot sur une étagère, l’attrapa et fila prestement.

— Les rideaux sont clos. Bien. Baissez les lumières, ordonna Madame.

Léa s’exécuta, pendant que la comtesse tirait du coffre un jeu de cartes au dos ouvragé.

— Le tarot de Marseille, entre des mains expertes, permet de percer les voiles occultes et de révéler la vérité.


« Mens sana in corpore sano » (2020)

SportsetLoisirsTitre : Dimension Sports & Loisirs
Genres : Science-fiction
Site Internet : Rivière blanche
Dépôt légal : juillet 2020
IBSN : 978-1-61227-989-3
Pages : 280
Prix : 20€ papier,

Prévue pour les jeux olympiques au Japon, cette anthologie sera au moins prête pour les Jeux Olympiques de Paris. Au-delà de la couverture polémique de cette jeune cycliste du futur, dont l’illustrateur a eu le malheur d’oublier le vélo…, il s’agit d’une anthologie particulièrement variée.

“Mens sana in corpore sano” est une nouvelle de science-fiction au sujet d’un sport collectif en faible apesanteur qui rappelle le rugby . Avec cette nouvelle, j’ai eu envie de tisser un univers commun avec le Tétard et Ensemble.

Extrait :

Un point ! Juste marquer, au moins, un foutu point !

La collision fut plus rude que virile. Il ne se demanda pas s’il s’était luxé l’épaule. L’autre avait tourné sur lui-même pour le percuter de ses deux pieds. Grug ne chercha même pas à voir vers où fut propulsé son adversaire. La physique, le calcul des poussées et contre-poussées dans l’un des quatre tubes antigravitationnels du Mag-S, c’était pas son truc. Sa première priorité : arrêter ses propres cabrioles en arrière. La seconde : que la magsphère n’échappe pas à l’attraction de l’arceau à l’arrière de son gantelet droit. La troisième découlait directement de la seconde : aucun des quatre bleus ne devait lui piquer la balle avant qu’il rétablisse son équi…

Fracas. Beuglement. Aussi surpris que douloureux. Il avait frappé avec force, du dos et du crâne, contre la paroi du tube.

Pas lâcher la sphère, pas lâcher la sphère ! La passer plutôt !


La Corne de Brume (janvier 2019)

Continium 2019Titre : Continuum Otherlands
Genres : SFFF
Site Internet : Otherland
Dépôt légal : décembre 2019
IBSN : 978-2-7973-0174-4
Pages : 632
Prix : 23€ papier,

Les collections Continuum finiront peut-être en 2022. Dans cet épais recueil, dont j’avoue ne pas trop aimer la couverture, ce n’est pas moins de 21 textes qui attendent le lecteur.

“La Corne de brume” est une nouvelle de fantasy humoristique et punchy. J’ai toujours aimé les combats de taverne.

Extrait :

— J’aperçois des inconnus avec de longs manteaux, annonça Tempérance depuis sa fenêtre. Ils se sont arrêtés au centre du village et hésitent sur la direction à prendre. Ah ! L’un d’entre eux a repéré notre enseigne et nous désigne du doigt ! Les voilà ! Ils portent tous les cinq des tricornes avec des barrettes d’officiers… Père, veux-tu que je retienne Phylis avant qu’elle ne se jette sur eux à l’entrée afin de les déshabiller complètement ? J’aimerai dormir ce soir dans notre chambre sans en trouver la porte verrouillée. Phylis oublie souvent que nous tenons une taverne et non une auberge pour mâles épuisés et femelle excitée.

— Toi, la gamine sans formes et à la langue de vipère, cracha son aînée, tu finiras ta vie ici dans ce trou à bougonner comme un nain ! T’auras cette nuit qu’à dormir dans la niche du dragonet, foutu garçon manqué !

— Calmez-vous, les filles ! exigea Séraphin. Que chacune se contente de gérer sa moitié de salle et de bien servir les clients ! Compris ?

À cette injonction, la porte de l’établissement s’ouvrit sur cinq arrivants. Tempérance, petit ange blond en pantalon et gilet noir, se glissa sur la droite des hommes et attrapa les tricornes trempés de deux des cinq nouveaux venus. Le premier était un elfe aux traits altiers et aux vêtements raffinés. Il arborait le grade de Capitaine. L’homme fronça les sourcils et plissa les narines, frappé par la forte odeur des lieux. L’autre était un humanoïde à la peau lisse bleutée. Son visage plat s’ornait de deux cornes enroulées. En remettant à Tempérance sa veste alourdie par la pluie, il dévoila ainsi son uniforme bleu et or d’Oracle des Boussoles.


Transhumains & post-humains, direction de l’anthologie et nouvelle “Demain?” (janvier 2019)

Titre : Transhumains & Post-humains
Directeur de publication : Yann Quero
Anthologiste : Andréa Deslacs
Couverture : Caza
Genres : science-fiction
Site Internet : Arkuiris
Dépôt légal : janvier 2019
IBSN : 978-2-919090-20-4
Pages : 258
Prix : 18€ papier, 2.99€ en numérique

Je suis très fière que les éditions Arkuiris m’aient permise de mener la sélection des nouvelles de cette anthologie. J’ai choisi des nouvelles parfois drôles, parfois sombres, douces ou rapeuses, lyriques par moment, poétique pour l’ultime, avec toujours le but de faire sourir, d’avertir ou de nous mettre en garde.

Pour ma nouvelle, j’ai essayé de rappeler que Post-humains ou Transhumains, nous restons tous humains, avec nos émotions, notre tendresse, nos coups de blues et nos espoirs.

Extrait :

Léo fixa l’androïde infirmier dont l’empathie des logiciels n’allait pas au point qu’il hoche la tête pour approuver le récit de Dania. « Intelligence artificielle »… Aussi perfectionnés que fussent leurs algorithmes, les ordinateurs domestiques restaient dans les limites de leurs programmations et des ordres que les humains leur donnaient. Et quand les humains défaillaient… Léo reporta son regard sur son père qui s’était calmé, mais demeurait par terre. Jusqu’où Dania et Arthur devaient-ils obéir aux demandes de son père ? Et quand devaient-ils comprendre qu’il avait déraisonnait ? Si Léo, en ayant acquis les codes maîtres de la maison, ordonnait aux IA de ne plus écouter son père et que ce dernier réclamait un verre d’eau, le jeune homme le retrouverait-il déshydraté ? Le programme médical d’Arthur empêcherait sans doute cela, mais l’androïde était-il programmé pour toutes les possibilités ?

L’inversion des rôles. Quand les enfants devenaient les parents de leurs parents. La modernité de l’univers n’avait pas brisé cette boucle, seul l’éloignement des générations pouvait générer de la négligence ou de l’indifférence. Léo ne ressentait aucune des deux, au contraire.

— Papa, ça fait dix minutes, maintenant, que tu es par terre. Lève-toi.

— Non.


« D’argile et d’ezatrium » (2019)

Absinthe_n'y_toucheTitre : Absinthe n’y touche
Genres : Fantasy
Site Internet : Absinthe n’y touche
Dépôt légal : février 2019
IBSN : 978-232-215-178-3
Pages : 92
Prix : 3,70€ papier,

Cette anthologie fête l’anniversaire des 1 an de la maison d’éditions Noir d’Absinthe. Le concept associait humour, absinthe et séduction. Mon récit peut paraître léger, mais en fait, c’est un vrai hommage à une invention désirée, mais jamais réalisée par l’un des prix nobels français.

Extrait :

— Urbain ! Je crois qu’on y est ! Lance le condensateur, mon garçon !

Dévorant sa création des yeux, le scientifique entendit son armoire à glace d‘assistant se lever de son minuscule tabouret. D’un pas un peu hésitant, mais lourd, l’orc rejoignit la double dynamo verticale à droite de l’atelier. Urbain se mit à pédaler pour faire tourner les roues de chaque côté de sa selle. L’électricité crépita à ses pieds.

Le professeur le laissa chercher son rythme de croisière. Il n’enclencherait pas tout de suite la manette de lancement du réplicateur. Il préférait que les efforts d’Urbain remplissent déjà les batteries. L’énergie accumulée ainsi compenserait les à-coups de pédalage, au cas où Urbain dérapait soudain de sa chaise.

Ça n’arrivera pas, il a promis et je lui accorde ma confiance !

 Le scientifique consacra surtout toute son attention aux derniers réglages.

— C’est parti, mon titi ! clama-t-il en abaissant une manette aussi grande que lui.


Ensemble (avril 2018)

Titre : Etherval n°12 : Erratum
Couverture : Sylvie Sabater
Genres : fantasy, fantastique, science-fiction
Site Internet : Etherval
Dépôt légal : avril 2018
ISSN : 2260-6025
Pages : 72
Prix : 8€ papier, 2,99 € en numérique

Dans mon texte “Ensemble”, j’ai tenu à prendre de façon positif ce thème de “L’Administration, pacte et contrat” avec un récit d’aventure et d’action de science-fiction. J’ai pris pour narrateur un Scissor, une créature non-humaine qui est récurrente dans mes univers.

Extrait :

L’officier basile, un gars encore plus costaud que moi, dévisage le petit humain délirant qui réclame une inspection en règle de ses papiers. La peau aubergine du Basile noircit sous l’effort de devoir rester poli, et je distingue le léger — mais ô combien dangereux — décollement de ses tresses sur sa nuque. Avant qu’il ne rembarre le voyageur, ce dernier reprend d’un ton professoral:
— Vous allez me dire que vous avez pris mes empreintes ethno-morphologiques et qu’elles corroborent mon identité, mais cela ne sert à rien si vous ne confrontez pas les données de mon visa numérique avec celles de mon bracelet ID. Un faussaire pourrait danser la gigue devant vous que vous vous feriez mener par le bout du nez.
Nez que le Basile ne possède pas, pas plus que moi avec mon crâne aux arêtes dures et rectilignes en bec d’aigle. Par contre, un visa factice et un bracelet ID trafiqués, ça j’ai !

Lire la critique de Yozone et de  Evasion imaginaire


Les Mitigants (mars 2018)

Titre : Galaxies Nouvelle Série
Numéro : 52 (94 dans l’ancienne numérotation)
Directeur de publication : Pierre Gévart
Rédacteur en chef délégué : Yann Quero
Couverture : Thierry Van Quickenborne
Genres : SF, études, critiques, entretiens…
Site Internet : Galaxies
Dépôt légal : mars 2018
ISSN : 1270-2382
Pages : 192
Prix : 11€ papier, 4€ en numérique

Lire la critique de Yozone sur leur site

Devant le réchauffement climatique, l’union européenne a mis en place une force spéciale : les Mitigants, chargée de résoudre les problèmes de l’agriculture. Un texte drôle, touchant aussi, optimiste dans un monde qui sombre. On retrouve ici mon goût pour les textes gentiment moqueurs, comme dans le Têtard bicéphale.

Extrait des Mitigants :
Ce n’était pas la sueur, mais quelques larmes amères qui brouillaient les yeux de Nonno à la vue du raisin minuscule et flétri sur pieds. Ému, il reporta son regard sur ses oliviers. Pas un fruit sur les branches, mais des feuilles dévorées par la maladie qui, elle, profitait de la montée des températures pour s’étendre.
— Nonno ! s’écria le gamin en tendant le doigt vers lui.
L’exclamation ne sonnait pas comme un cri de joie, au contraire la terreur y siégeait. Nonno comprit qu’une menace se tenait dans son dos. Il n’avait pas fini de pivoter qu’il aperçut ce que désignait le garçon :
— Les mitigants, Nonno !
Le vieux paysan jura. Une longue file de camions de l’armée serpentait sur la route qui menait du bas de la colline jusqu’à sa ferme. Impossible de se méprendre sur l’identité des envahisseurs : on voyait clairement le blason bleu au cercle d’étoiles dorées estampillé sur chaque carrosserie. Le sang de Nonno ne fit qu’un tour, sa colère aussi.


Si je savais (décembre 2017)

Titre : Civilisations disparues
Directeur de publication : Barbara Cordier
Genres : fantastique
Site Internet : Les Luciférines
Dépôt légal : décembre 2017
ISBN :
Prix : 15€ papier, 4,99€ en numérique

“Si je savais” est une nouvelle fantastique, éditée par les éditions Luciférines, dans l’anthologie Civilisations disparues (4,99 € en numérique, 15 € en papier.)

Chacune des 11 nouvelles de ce recueil est accompagnée de notes explicatives pour convenir à tous les lecteurs à partir du collègue. Quelques pages explicatives permettent d’en savoir plus sur les choix de chaque auteur quant à son histoire.

Ma nouvelle repose sur les dernières découvertes et hypothèses scientifiques en matière d’égyptologie. C’est vraiment une civilisation et une période archéologique que j’aime beaucoup.

La présentation officielle de l’anthologie :

Les siècles passent, les peuples aussi, mais restent dans les esprits. Leurs croyances hantent toujours la terre. Qui sont-ils vraiment ? La question demeure. Toutes ces cultures à demi ensevelies fascinent en nourrissant nos peurs les plus primales. Momie vengeresse, temple abandonné, talisman maudit, rituel du fond des âges ; autant de thématiques exploitées par les auteurs du fantastique. Certains, comme H.P. Lovecraft, ont fait la synthèse de ce qui nous plaît tant en inventant un monde inconnu et menaçant tapi sous l’océan. Cette anthologie propose un retour aux sources du genre en même temps qu’un voyage vers nos origines.
Au détour d’événements aussi étranges qu’inquiétants s’éveilleront les Celtes d’Irlande et leur peuple légendaire, les Leuques gaulois, les Scythes, la magie vaudou, les guerriers Vikings, les curieuses statues de l’île de Pâques, les Étrusques, les Incas, la glorieuse Byzance, les Égyptiens et les Nabathéens. De la civilisation attendue à la moins connue, Civilisations Disparues propose des nouvelles en accord avec les dernières sources historiques, mais où le doute n’est jamais très loin. Serez-vous prêts à venir troubler le sommeil des Anciens ?

Extrait :

« Par Thot, que se passe-t-il ? »
Ma question est un cri. Mes doigts dérapent sur tout. Je n’y vois toujours rien. Je ne peux ni m’asseoir ni me retourner. Mes côtes semblent prises dans un étau. J’étouffe ! Je suis prisonnier. Quand je me cabre, mon torse et mes genoux tapent dans un obstacle. Quand je me relâche et que mon crâne s’abat sur le sol, c’est comme si on me plantait une herminette dans le cerveau. Peu importe ! Je dois sortir ! On m’a enfermé ! Je crie, je m’agite. Je me rebelle, je… sanglote. Mes efforts sont vains. Personne ne m’entend, personne ne vient. Je ne sais pas pourquoi. Je comprends seulement que suis prisonnier dans une boîte étroite. À croire qu’on m’a placé dans un sarcophage au fond d’un tombeau oublié.
Je frissonne.
« Non, ça ne peut pas être ça… »
Je tente de rester calme. Je dois réfléchir et rassembler mes derniers souvenirs.


Comme un têtard dans l’eau (novembre 2017)

Titre : AOC n°46
Genres : science-fiction
Site Internet : Présence d’esprit
Dépôt légal : Automne 2017
ISSN : 
Pages : 98 pages

Prix : 3,50 € papier

“Comme un têtard dans l’eau” est une nouvelle de SF, éditée par la revue AOC (Aventures Oniriques et Compagnie) pour son numéro 46.

Ce numéro spécial est consacré aux nouvelles ayant remporté le prix “Visions du Futur”. Ainsi, ayant été nommé première ex æquo avec Sylwen Norden, j’ai eu l’honneur de figurer dans cette parution.

Comme un têtard est un texte drôle, optimiste et touchant, cynique et absurde aussi, avec quatre enfants aux yeux plein d’innocence et vivant dans un monde futuriste préoccupant.

Extrait :

De ses grands yeux gris émerveillés, Étienne regardait Napoléon Bonaparte passer à l’attaque.
Le têtard bicéphale happa l’une des paillettes de végétaux recomposés qui flottaient dans son bocal. Ses mâchoires la disséquèrent bout après bout. Puis, la bête tourna l’une de ses têtes vers le gros agglomérat protéique de son petit déjeuner. Elle s’élança soudain vers l’amas. La propulsion d’une de ses pattes arrière et son battement de queue déconcertèrent la seconde tête qui se retrouva éloignée des miettes vertes de la surface. Elle ne put que suivre sa siamoise vers le bas du récipient. Nageant à présent de concert, Napoléon Bonaparte prit d’assaut l’agrégat blanchâtre.
Le têtard n’était pas encore au stade où il développerait en un jour ses pattes avant, et Étienne regretta de ne pouvoir assister à ce merveilleux spectacle. Le jeune garçon brun à la frimousse pâle se redressa en soupirant.
— Aujourd’hui est le jour de nos adieux, Napoléon Bonaparte. J’ai été heureux de vous voir éclore et évoluer, même si j’avoue être un peu triste de notre séparation. Mais cela est pour votre bien, alors je dois être fort pour nous deux et m’enthousiasmer de ce grand événement !

Lire la critique de Yozone


Reflet d’âme (mai 2017)

Titre : Etherval n°10 : Adamantis
Couverture : Fog Ryû & Tithi Luadthong
Genres : fantasy, fantastique, science-fiction
Site Internet : Etherval
Dépôt légal : mai 2017
ISSN : 2260-6025
Pages : 72
Prix : 8€ papier, 2,99 € en numérique

Ce texte est assez léger, même si je reste égal à moi-même avec toujours une petite note d’humour noir. Cet univers de fantasy de XIXe m’a permis de découvrir tout l’art de la sculpture sur bronze. J’ai beaucoup appris !

Extrait :

— Docteur, heu… pour vos honoraires doubles… Je voulais vous dire… mon héritage commence à fon…
— Il est effectivement temps, Alicia, que vous vous remettiez au travail. J’y ai pensé et je vous ai trouvé un concours pour la fin du mois. Je vous y ai inscrite.
Un journal tomba sur la poitrine d’Alicia. Agitée, elle découvrit l’en-tête de l’article.
— Sculpter son autoportrait ? s’étrangla-t-elle.
— Les responsables de l’exposition viendront chercher l’œuvre chez vous la veille de l’exposition au grand palais.

Alicia est une sculpteuse réputée qui a cessé d’exercer depuis qu’elle a perdu son mari. Accablée par le chagrin, saura-t-elle trouver le courage de retourner dans la fonderie de son époux pour créer la plus créative des oeuvres de métal ?

Lire la critique de Yozone

 

 

 


La Fièvre de l’or rouge (Février 2017)

Titre : La Fièvre de l’or rouge
Couverture : Tithi Luadthong
Genres : steampunk cowboy
Site Internet : Hydralune
Dépôt légal : mars 2018
IBSN : 979-10-96618-15-6
Pages : 72
Prix : 5€ papier, 0,99 € en numérique

La Fièvre de l’or rouge est une novella steampunk, éditée par Hydralune.

L’histoire se déroule sur le Nouveau Continent, pendant la conquête de l’Ouest ; une terre lointaine source d’espoir, d’avidité, de choc des cultures, d’affrontement des hommes et des idéaux.

Extrait :

Alistair avait chaud et son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Dans la chambre à côté, on s’envoyait en l’air. Il n’accordait pourtant aucune attention aux râles de son voisin ni aux cris de sa catin. Sa respiration était difficile et ses paumes transpirantes pour une raison autre qu’une quelconque excitation. Il essuya les mains sur son pantalon de tweed et tenta de repousser les mèches châtaines qui s’étaient retrouvées collées sur son haut front. Son œil agité se porta une seconde à la table devant la fenêtre. Il n’avait pas pris soin de cacher ses seringues et s’il avait dit que le sang sur les mouchoirs posés à côté n’était pas le sien, on ne l’aurait pas cru.
J’ai de la fièvre. Ça n’a pas marché.

Pour en savoir plus sur ce récit, c’est ici.

Lire la critique de L’ombre, le troll, et le robot ; Les Sortilèges des mots


Pour une étincelle (Octobre 2016, indisponible)

penombres07L’ombre et la lumière me fascinent, et je pense que cela se voit dans les titres de mes nouvelles tout comme dans leur traitement.
Quand j’ai découvert le concours de la revue numérique Pénombre : Âtres et Bougies organisé par l’association Transition, j’ai pris comme un joli défi d’entrer dans leurs critères de sélection : du ténébreux mais pas du gore, de l’urban fantasy, du XXe-XXe siècle, et un peu de douceur dans un sombre monde (de brutes ^^).  C’était proche de mon domaine, tout en restant si exotique, comment résister ?

Ainsi, je me suis lancé dans l’écriture de ce texte court et pour la première fois de ma vie, à la fin du texte, je fus insatisfaite. Trop lyrique, pas assez dynamique. Alors chose exceptionnelle : j’ai réécrit l’intégralité de l’histoire. Désormais, j’en suis fière. Fière de Bleizian qui du haut des deux mètres n’a pas peur de l’orage, mais seulement de la nuit, celle qui le met en danger lui et sa belle danseuse étoile.

Extrait :

 — C’est pas vrai ! grogné-je en me redressant à moitié.
Mon regard se braque de toute part.
Les ténèbres.
Les ténèbres nous entourent.
Plus aucun éclair ne frappe. Aucune lumière ne parvient du dehors. Si quelque part dans le ciel, la lune est pleine, alors l’orage qui sévit sur la ville me voile sa lueur et celle des autres astres. Je me détourne de la fenêtre pour fixer la petite loupiotte branchée sur la prise en face du lit. Éteinte elle aussi.
— Un grand gaillard comme toi a peur du noir, Bleizian ?


Irium (décembre 2015)

Titre : GandaharGandahar 5 IV - Irisum - Deslacs
Couverture : Séverine Pneaux
Genres : fantastique, fantasy, science-fiction
Site Internet : Gandahar 
Dépôt légal : décembre 2015
ISBN :
Prix : 11€ papier, 3,50 € en numérique

Quand j’ai lu l’appel à texte de la revue Gandahar n°5 : l’Intelligence Végétale, j’ai su que ce thème me parlait comme jamais. La botanique me fascine (cf mon projet Heaven Forest) d’autant que je suis loin d’avoir la main verte – voire le contraire… Or, j’ai toujours pris plaisir à regarder les émissions scientifiques sur les plantes, leurs moyens de communication, de défense et de mimétisme. Ainsi, Irium s’est imposé de façon très naturelle dans mon récit de science-fiction. Ne vous fiez pas ni à l’air innocent ni aux vingt centimètres de haut de cet explorateur téméraire, il pourrait vous surprendre !

Extrait :

Irium tressaillit des radicules jusqu’au bout des feuilles. Une urgence venait de le tirer de sa douce léthargie. Sa tige se raidit, et il perdit sa synchronisation avec ses voisins qui se balançaient au gré de l’agréable courant d’air issu de la bouche de ventilation du climatiseur le plus proche. La luminosité des plafonniers déversait sur lui un rouge sombre ; sa sève remontait lentement dans ses canaux. On restait donc dans l’équivalence-nuit du vaisseau.

Alors pourquoi me suis-je réveillé ? s’inquiéta l’Irium phytarium.

À cause du massacre de la Neuvième Symphonie de Beethoven ?

 

Lire la critique de Yozone : c’est un site réputé de critiques littéraires de SFFF. François Schnebelen donne son avis sur ce numéro, n’hésitez pas à le consulter en entier, mais voici déjà deux extraits :

“Andréa Deslacs nous régale des aventures d’“Irium”, un iris des marais qui ne baisse pas les feuilles face à l’adversité et fait preuve d’un courage exemplaire. L’histoire mouvementée est présentée du point de vue de l’iris, nous montrant toutes les difficultés rencontrées. Excellent !” […]

“Sous une magnifique illustration de Séverine Pineaux – un plaisir pour les yeux- se cachent des textes dans lesquels le végétal est roi. Les lecteurs passeront de bons moments de lecture, en particulier avec les intéressantes nouvelles de Julie Conseil, Anaïs La Porte, Eric Vial-Bonnacci et Andréa Deslacs, sans oublier celle de Kurd Laßwitz à l’atmosphère bon enfant.”

 


Les Cordes écarlates (juillet 2015 & automne 2015, indisponible)

Publication de cette nouvelle fantastique en version numérique (éditions Fantasmagorie) et en version papier via l’anthologie Fantasmagorie : Automne 2015 (10 €, un peu moins de 14 € avec les frais de port)

Photo de Peazibear

 instrument-592570_1280-PeazibearL’oreille du jeune violoniste identifia les ultimes notes éraillées du menuet. L’œuvre jouée était très connue et parfaitement exécutée. Exécutée…
Une mélodie mathématique et ardue d’une difficulté réputée et d’une harmonie indéniable. Mais elle n’avait pas d’âme. Aucune, non, plus aucune partition sur cette terre ne possédait le moindre attrait pour Artzel. Sauf…

Lire la suite

Et pour les curieux, voici un extrait en version anglophone :

The young violinist recognised the last scratchy notes of the minuet, the closer minuet was well known and perfectly executed… Executed, indeed !
It was a regular, intricate music known for its difficulty and its undeniable harmony; but it had no soul. No, no music on this planet had any attraction to Artzel… except…

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De nombreux avis sont disponibles concernant cette nouvelle. N’hésitez pas à les consulter dans leurs versions entières si vous souhaitez recueillir les impressions d’autrui.

http://leden-des-reves.blogspot.fr/2015/07/les-cordes-ecarlates-andrea-deslacs.html

Chronique de Cha, l’Eden des Rêves, 17 juillet 2015

En conclusion, cette nouvelle est encore une réussite pour moi, car même si la conclusion m’a un peu refroidie (j’y peux rien, même si je trouve que c’est intelligemment mené !), j’ai été envoûtée à mon tour par le récit d’Andréa Deslacs qui nous présente une histoire recherchée, travaillée, et d’un aspect merveilleux. Alors… vous laisserez-vous charmer à votre tour par Les Cordes Écarlates et les secrets que renferme cette nouvelle ?

Ce sera un 17/20 pour moi et chapeau bas ! (et cette couverture est superbe !)

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-cordes-ecarlates-andrea-deslacs-a118242430

Chronique par Gabrielle Viszs, Chroniques livresques, 23 juillet 2015

Les mots rappellent la légèreté parfois de la mélodie, mais aussi la tristesse, la profondeur, le mal-être, puis l’envol. Tout comme cet hymne, le récit découle avec une grande facilité. Une harmonie qui se laisse découvrir tranquillement.
La fin m’a surprise, rien ne m’y avait préparé, même si des indices avaient été disséminés ici et là, je n’ai rien vu venir.

http://www.prose-cafe.fr/leblog/les-cordes-ecarlates-dandrea-deslacs/

Chronique de Yannick, Blog de la Prose-café, septembre 2015

L’auteure retranscrit à merveille les sensations que l’on éprouve avec la musique, pas seulement du côté du musicien mais aussi celui de l’auditoire.

J’ai re vécu tout cela en lisant ce texte.

J’ai perdu mon âme en lisant ce texte.

http://www.limaginarium.fr/monblog254/index.html

Chronique de l’Imaginarium, septembre 2015

De plus, cette histoire est vraiment hors cadre. Car finalement, il s’agit ni plus ni moins de l’histoire d’un violon au destin hors du commun. Mais pas que. Je tiens à noter tout de suite cette fin à laquelle je n’avais pas songé un quart de seconde. On comprend que ce violon albâtre aux ordres écarlates est particulier certes… Mais j’ai été très agréablement surprise par cette fin superbement menée et adéquate.

Comme je le disais, “Les cordes écarlate” est un texte empli de poésie de par son écriture mais aussi de par cette plongée dans les mélodies classiques, dans les pleurs et les joies de l’instrument.

http://www.babelio.com/livres/Deslacs-Les-Cordes-ecarlates/740000

Avis de Democratz, janvier 2017

Voici encore une excellente nouvelle sélectionnée par les éditions Fantasmagorie. Les pages tournent seules et nous sommes happés par l’intrigue ainsi que par le style de l’auteur.
Andréa Deslac est comme un diamant brut qui brille par son talent de conteuse d’histoire. Sa plume harmonieuse, nous procure un plaisir intense. Chacun des mots est très habilement choisi comme des notes sur une portée et la nouvelle se dévore d’une traite avec une saveur de grand cru.
Il est clair que si vous vous lancez dans la lecture des « cordes écarlates », il vous sera difficile de ne pas succomber au lyrisme et au charme de cette nouvelle.


Quelques-uns de mes textes ont été publiés dans la revue Etherval.
Il s’agit d’une revue payante qui existe sous version papier, numérique et même parfois audio avec une voix par personnage !


Etats d’âme

Il s’agit d’un texte de fantasy mêlant action et lyrisme. Le thème de la peinture apparait dans de nombreuses de mes œuvres, et j’ai éprouvé un vif plaisir quand ce texte a été retenu pour être publié, en 2013, dans le numéro 2 d’Etherval : Ut puctura ars magica.

Etherval2Titre : Etherval n°2 bis : Ut pictura ars magica
Couverture : AkiSae
Genres : fantasy, fantastique, science-fiction
Site Internet : Etherval
Dépôt légal : février 2013, réédition 2015
ISSN : 2260-6025
Pages : 68
Prix : 8€ papier, 2,99 € en numérique

Extrait :

J’arrive au pied de l’escalier extérieur du musée, monumentale construction au toit triangulaire et à la façade sculptée. Je grimpe, quatre par quatre, les marches du perron et, lors que survient mon tour, j’achète un ticket auprès de la souriante guichetière elfe blanche. Elle me connaît désormais bien pour m’avoir vu venir tous les jours. Mon billet en main, je file sous les hautes voûtes, négligeant toutes les beautés qui s’étalent autour de moi. Ici, je ne peux pas courir, alors je piétine d’impatience quand on m’obstrue le passage. Nombreux ont été ceux à vouloir assister à cette exceptionnelle ouverture tardive afin de découvrir le clou de l’exposition au second étage. Par chance, je ne grimpe qu’au premier. Enfin, j’arrive devant elle.
Elle.
Elle est belle, non ?

Ce récit bénéficie des très belles illustrations de Vay et d’AkiSae.

Lire la critique de Yozone


Trahison !

Cette nouvelle de science fiction fantasy fantastique se veut aussi dramatique que comique.
Ce récit a été publié, en 2012, dans le 1 d’Etherval : Tu quoque fili et illustré par Cost.

Etherval1Titre : Etherval n°1 bis : Tu quoque mii fili
Couverture : AkiSaé (prime), FoG Ryû (bis)
Genres : fantasy, fantastique, science-fiction
Site Internet : Etherval
Dépôt légal : octobre 2012, réédition avril 2017
ISSN : 2260-6025
Pages : 68
Prix : 8€ papier, 2,99 € en numérique

Extrait :

 Le grand mage Lamival d’Armister caressa d’un geste de contentement sa barbe blanche. Un sourire satisfait élargit ses lèvres fines et l’éclat des flammes de son candélabre appuya la lueur de joie dans ses yeux noisette.

Il reprit sa plume immaculée pour une ultime arabesque véloce du poignet. La pointe griffa d’encre noire et épaisse la dernière rune de son incantation. Il contempla son parchemin, enfin achevé après cinq ans de longues préparations et d’études des lourds grimoires qui s’accumulaient de toute part sur son bureau.

Oui, tout s’avérait prêt. Presque prêt. Il manquait juste…

Lire la critique de Yozone

Couverture d’AkiSae & Fog Ryû