Présentation
La Fièvre de l’or rouge
Récit d’Un Autre monde, Novella
Edition par Hydralune, février 2017
72 pages, 5 € (broché), 0,99 € (numérique)
Illustration de Tithi Luadthong
La Fièvre de l’or rouge est une novella steampunk, qui se déroule sur le Nouveau Continent pendant la conquête de l’Ouest ; une terre lointaine source d’espoir, d’avidité, de choc des cultures, d’affrontement des hommes et des idéaux.
Quatrième de couverture
Blood Mosquito ?
Sa gare aérienne est le terminus du train à hélices. C’est ici que descendent ceux dont le sang bouillonne déjà à l’évocation de l’or rouge et de la richesse. La fébrilité des mineurs n’a d’égal que la brillance de leur regard et la touffeur de la forêt des Seven Mountains. Que ce soit celle des jauges des revolvers ou celle du sang des mineurs, le précieux minerai va faire monter la pression dans ces montagnes où pullulent les moustiques et les indigènes aux corps de métal.
Le frère du biologiste Alistair ne donne plus signe de vie, tandis qu’il devait participer à l’exploration d’une mine prometteuse. Se précipiter seul dans la forêt pour enquêter n’est sans doute pas la situation la plus indiquée. À qui faire confiance pour l’accompagner ?
Extrait de la novella :
Alistair avait chaud et son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Dans la chambre à côté, on s’envoyait en l’air. Il n’accordait pourtant aucune attention aux râles de son voisin ni aux cris de sa catin. Sa respiration était difficile et ses paumes transpirantes pour une raison autre qu’une quelconque excitation. Il essuya les mains sur son pantalon de tweed et tenta de repousser les mèches châtaines qui s’étaient retrouvées collées sur son haut front. Son œil agité se porta une seconde à la table devant la fenêtre. Il n’avait pas pris soin de cacher ses seringues et s’il avait dit que le sang sur les mouchoirs posés à côté n’était pas le sien, on ne l’aurait pas cru.
J’ai de la fièvre. Ça n’a pas marché.
Quels avis et critiques sur cette novella ?
(N’hésitez pas à lire les chroniques entières sur les sites)
Petit préambule : l’auteur de ces lignes, déçu ces dernières années par quelques textes rangés dans la catégorie Steampunk, était devenu méfiant à l’égard de cette étiquette. C’était donc un réel pari de se lancer dans La fièvre de l’or rouge. Pari gagnant.
Donc, le cadre : eh bien non, ça ne se passe pas en Angleterre avec des hauts-de-forme et des guêtres « do it yourself », mais dans les Seven Mountains d’un grand Ouest totalement revisité. Le point de départ du récit se situe à Blood Mosquito, c’est par là que transitent tous ceux qui se lancent dans la quête de l’or rouge, au fond des mines des sept montagnes.
Alistair, un biologiste qui tente de retrouver la trace de son frère disparu, y rejoint Fox, un mercenaire, et Chayton, un « Tytane ». Les Tytanes sont des alter-humains, aux yeux orangés, addicts au métal et… menacé par la rouille. Le métissage avec l’espèce humaine est possible, comme l’atteste la belle Oriana, autre protagoniste à venir, dans cette épopée asphyxiante où l’on meurt des piqûres de moustiques autant que des balles de revolver et de la folie ambiante.
Clin d’oeil à la réalité historique : la perception et le destin des Tytanes n’est pas sans rappeler, par certains aspects, ceux des Amérindiens, confrontés à la violence et à l’avidité d’Européens toujours plus nombreux. Outre la dimension politique et sociale du récit, cette « fièvre » fait également écho à la frénésie qui s’est emparée de l’Ouest au tournant du XIXème, immense terrain de jeux et de fantasmes pour une partie du vieux monde venu chercher des sensations nouvelles de ce côté-ci de la planète.
On songe un instant au Général Sutter de Blaise Cendrars, dans L’or. Ou, dans un autre genre, à L’Aguirre d’Herzog, où dès le XVIème siècle et plus au sud, la folie abrasive de l’or finit par anéantir les personnages un à un.
La fièvre de l’or rouge renoue avec ces récits existentiels américains où les personnages s’enfoncent dans leurs propres ténèbres au fur et à mesure où ils progressent dans leur périple géographique. Comme si mines et montagnes devenaient la topographie de leur délires.
Où le trouver ?
Via le net :
Disponible en version papier et numérique sur Hydralune
Elle est aussi disponible en numérique sur Amazon
En librairie :
Elle est disponible en papier à l’espace culturel du centre Leclerc du Roy d’Espagne, Marseille.