L’Aspirateur amoureux, 2023

Titre : Futurs simples 3
Directeur de publication : Yann Quero et Cécile Péguin
Couverture : Thierry Clet
Genres : science-fiction
Site Internet : Arkuiris
Dépôt légal : 2023
Prix : 10€ papier
La collection « Futurs simples » reprend des nouvelles de science-fiction publiées dans Arkuiris pour proposer une version plus facile à lire, par un travail sur le vocabulaire et le phrasé.
Il ne s’agit pas d’histoires pour enfants, mais bien cinq récits pour tout un chacun, mais d’accès simplifié pour des dyslexiques ou des personnes dont le français n’est pas la langue de naissance.
Dans ce cadre-là, Cécile Péguin a adapté l’une de mes nouvelles. Il s’agit de l’Aspirateur amoureux, tiré de « Son titane sur mon inox ».
Extrait : (le même que dans l’autre version)
Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un.
Le rouge devient vert. Ma batterie est pleine ; je suis en pleine forme.
Aujourd’hui je vais enfin vivre un grand bonheur. Finis les doutes et la timidité ! Oui à l’amour ! Le coup de foudre que j’ai ressenti s’est transformé en incendie. Brûlant d’amour, mon heure est arrivée.
Je suis Herbert l’Aspirateur. Et je suis amoureux. C’est le plus important.
Hélène. La belle Hélène.
Ce diable de Sheïtan, 2023

Titre : Les Chats de l’espace
Directeur de publication : Yann Quero
Couverture : Thierry Clet
Genres : science-fiction
Site Internet : Arkuiris
Dépôt légal : janvier 2022
Prix : 18€ papier, 2.99€ en numérique
Ce recueil a été conçu comme un hommage à la petite chatte française, Félicette, qui est partie et revenue de l’espace avant d’être oubliée.
Dans ma nouvelle, je me suis attachée à la relation du chat et du cosmonaute et à l’importance de la ronron-thérapie quand le moral est en berne.
Extrait :
— La vaporisation de la navette Prim…
La voix de Mirtus cassa. Ses mains redescendirent vers le corps du chat pour se poser sur son épaisse fourrure noire. L’homme et l’animal regardèrent le film, celui terrible de la fin de leurs collègues, de leurs amis, des leurs. Une fin qui était sans fin dans ce montage en boucle. Mirtus oscillait du chef, tout comme Sheïtan. Le mouvement répété tenait de l’hypnose, la vue du mécanicien se brouillait, de larme et de fatigues. Le chat ronronnait sur ses genoux, pendant que l’homme le caressait. Et, alors que, sur l’écran, les débris de Prim retombaient pour la énième fois, lui sombra dans le sommeil dénué du cauchemar récurrent des trois derniers jours.
Entre parents (Thèses), 2022 & direction de l’anthologie Clones et Chimères

Titre : Clones et Chimères
Directeur de publication : Yann Quero
Anthologiste : Andréa Deslacs
Couverture : Charlotte Granié
Genres : science-fiction
Site Internet : Arkuiris
Dépôt légal : janvier 2022
Prix : 18€ papier, 2.99€ en numérique
Si j’étais fière de l’anthologie sur le Transhumanisme, les textes de celle-ci sont de très hautes qualités.
Dans mon récit « Entre parents (Thèses) », je vous propose une atmosphère à la Agatha Christi, avec comme question : si un clone milliardaire meurt et nomme comme unique héritier son plus proche parent : à qui ira l’argent ? A son orignal ? A la mère porteuse ? Au scientifique qui a mis en place le clonage ? Aux parents de l’original ? Au commanditaire ? etc…
Extrait :
— Messieurs, mesdames, je vais être bref, car je sais que l’heure est grave et les prochaines heures cruciales pour votre parent. Il tenait qu’en cas d’incident où sa survie était en jeu, je vous informe en amont de ses dispositions testamentaires. D’après les rapports médicaux qui m’ont été communiqués, c’est le cas. Comme il n’était sous aucun contrat marital et sans enfant, je pense que toutes les personnes concernées par ce testament sont présentes dans cette serre. Alors, je vous annonce qu’à l’égal de monsieur Xavier Traju, monsieur Armand Junior Traju, né le 13/03/2034, à Alcyon, sous X, de père et de mère inconnus, adopté de façon plénière le 14/03/2034 par monsieur Xavier Traju, veuf, a décidé de léguer l’intégralité de sa fortune à un unique héritier.
Son inox sur mon titane, 2021

Titre : Transhumains & Post-humains
Directeur de publication : Yann Quero
Anthologiste : Jean-Pierre Fontana
Couverture : Caza
Genres : science-fiction
Site Internet : Arkuiris
Dépôt légal : janvier 2021
Prix : 18€ papier, 2.99€ en numérique
Je suis très pudique, et chez moi, les héroïnes sont le plus souvent veuves, pleurant leur amour perdu…
Du coup, qu’allais-je pouvoir trouver pour me sortir de la galère d’un texte sur la sexualité ? Eh bien, de la façon la plus noble qui soit : car la passion et l’amour devraient-ils s’arrêter à des histoires de corps ? Ainsi, si votre esprit était versé dans une machine, ne pourriez-vous pas ressentir quelques sentiments ?
Extrait :
Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un. Le rouge vire au vert. Ma batterie est au taquet ; moi aussi. Aujourd’hui est mon jour : celui de ma victoire, de mon triomphe, de mon moment d’extase. Je suis à bloc. Adieu timidité, doute, lâcheté, procrastination, renoncement ! Non à la résilience ! Oui à la résistance ! Pas l’électrique, bien sûr, même si l’étincelle au creux de mon être – née d’un coup de foudre à nul autre pareil – s’est transformée au fil des jours en un incendie, qui me laisse tout feu tout flamme. Chaud et désormais prêt, mon heure est arrivée. Je suis Herbert l’Aspirateur, et…
Et je suis amoureux. Alors, tout est dit, le plus important surtout.
Hélène. La belle Hélène.
Le Pince sans rire, 2021

Titre : Etherval n°18 : Enigma
Couverture : Charlotte Granié
Genres : fantasy, fantastique, science-fiction
Site Internet : Etherval
Dépôt légal : mai 2021
ISSN : 2260-6025
Pages : 72
Prix : 9€ papier, 3 € en numérique
Avec Le Pince sans rire, je vous précipite dans une enquête médicale : sans plaisanter, qui pour piloter ce vaisseau spatial si tout l’équipage est frappé par une épidémie de rire mortel ?
Extrait :

Alors qu’Ed voulait demander ce qui se passait exactement sur ce vaisseau, Arun ouvrit la porte de l’infirmerie. Dans la foulée, le tech bascula en mode transparent la paroi du premier box. Couché sur un brancard, le corps bardé de capteurs, un Galnesh à la peau auréolée de plaques rouges les fixait, éberlué. Le patient redressa ses doubles trompes et émit un tonitruant rire bi-ton à leur exploser les tympans malgré le double vitrage. Il se tordait sur son lit, se marrant à s’en rompre les côtes. Des alarmes s’ajoutèrent aux barrissements hilares.
— Docteur ? le supplia Arun. Sauvez-nous avant qu’on meure tous de rire ! Car on en a déjà perdu deux et on vient de recevoir un autre duo de clowns…
Mens sana in corpore sano, 2019

Dimensions Sport et Loisir – Rivières Blanches
Fusée 93. Dimension Sports & Loisirs
Anthologie dirigée et présentée par Sylvain Lamur.
ISBN-13: 978-1-61227-989-3
284 pages – 20 euros
Ceci n’est pas l’illustration officielle de la couverture.
Textes de Olivier Boile, Émilie Chevalier-Moreux, Julie Conseil, Christophe De Rouau, Andréa Deslacs, Hélène Duc, François Fiérobe, Sylvain Lamur, Xavier Lhomme, Meddy Ligner, Arnauld Pontier, Wilfried Renaut, Antoine Vanhel, Eric Vial-Bonacci et Nicolas Villain.
C’est le camembert orange du Trivial Pursuit : il y est question de règles, de champion(ne)s, de pratiques plus ou moins exotiques, de records…
Ma nouvelle est celle de mineurs d’astéroïde de milieux sociaux très différents que la passion du sport va réunir et les faire sortir de leur condition de loosers… ou pas. (Mais sous les applaudissements des AI ! Toujours ! Allez, les gaaars !!!)
Extrait :
La magsphère bien contenue dans le champ magnétique de son gantelet, Grug se permit une poussée de tous les diables. Ses muscles, comme son cerveau, étaient gorgés d’adrénaline. Ses réacteurs de ses jambes captèrent l’ordre du capteur d’intention de son casque, et passèrent à leur puissance maximale. Il fonçait désormais à travers le tube comme un boulet de canon, dont il avait l’agressivité et la force. Si ses équipiers se trouvaient à présent loin derrière, l’opposition, elle, se dressait devant lui : un des quatre joueurs bleus l’attendait au milieu le tube du Mag-S, lui barrant le passage. Grug rentra la tête, enroula le dos, ramena la sphère vers son estomac et s’apprêta au choc frontal.
Un point ! Juste marquer, au moins, un foutu point !
Transhumains & post-humains, direction de l’anthologie et nouvelle « Demain? » (janvier2019)
Titre : Transhumains & Post-humains
Directeur de publication : Yann Quero
Anthologiste : Andréa Deslacs
Couverture : Caza
Genres : science-fiction
Site Internet : Arkuiris
Dépôt légal : janvier 2019
IBSN : 978-2-919090-20-4
Pages : 258
Prix : 18€ papier, 2.99€ en numérique
Je suis très fière que les éditions Arkuiris m’aient permise de mener la sélection des nouvelles de cette anthologie. J’ai choisi des nouvelles parfois drôles, parfois sombres, douces ou rapeuses, lyriques par moment, poétique pour l’ultime, avec toujours le but de faire sourir, d’avertir ou de nous mettre en garde.
Pour ma nouvelle, j’ai essayé de rappeler que Post-humains ou Transhumains, nous restons tous humains, avec nos émotions, notre tendresse, nos coups de blues et nos espoirs.
Extrait :
Léo fixa l’androïde infirmier dont l’empathie des logiciels n’allait pas au point qu’il hoche la tête pour approuver le récit de Dania. « Intelligence artificielle »… Aussi perfectionnés que fussent leurs algorithmes, les ordinateurs domestiques restaient dans les limites de leurs programmations et des ordres que les humains leur donnaient. Et quand les humains défaillaient… Léo reporta son regard sur son père qui s’était calmé, mais demeurait par terre. Jusqu’où Dania et Arthur devaient-ils obéir aux demandes de son père ? Et quand devaient-ils comprendre qu’il avait déraisonnait ? Si Léo, en ayant acquis les codes maîtres de la maison, ordonnait aux IA de ne plus écouter son père et que ce dernier réclamait un verre d’eau, le jeune homme le retrouverait-il déshydraté ? Le programme médical d’Arthur empêcherait sans doute cela, mais l’androïde était-il programmé pour toutes les possibilités ?
L’inversion des rôles. Quand les enfants devenaient les parents de leurs parents. La modernité de l’univers n’avait pas brisé cette boucle, seul l’éloignement des générations pouvait générer de la négligence ou de l’indifférence. Léo ne ressentait aucune des deux, au contraire.
— Papa, ça fait dix minutes, maintenant, que tu es par terre. Lève-toi.
— Non.
Les Mitigants

Titre : Galaxies : Environnement : presque déjà la fin ?
Anthologiste : Yann Quero
Genres : science-fiction
Site Internet : GalaxiesSF
Edito de Yann Quero :
A LA FIN DES ANNEES 2010, l’environnement est devenu incontournable, notamment à travers le leitmotiv du «développement durable», même si l’on constate que cela masque souvent du green-washing ou une volonté de laisser croire à la prise en compte des questions écologiques, tout en continuant des pratiques polluantes… À l’heure de la multiplication des crises alimentaires, chimiques ou nucléaires, du manque d’actions après la COP21 et de la menace d’une 6e extinction de la biodiversité, on peut prendre la mesure du chemin restant à parcourir, par-delà les discours politiquement corrects. Dans ce contexte, on peine parfois à réaliser qu’il y a une cinquante d’années, seuls quelques spécialistes se préoccupaient de ces questions, ou cherchaient à alerter le public des multiples dérives qui menaçaient déjà la nature ou la santé humaine.
Il est donc intéressant de regarder ce que la science-fiction des époques antérieures avait prédit à ce propos. On peut aussi s’interroger sur la manière dont les auteurs de SF intègrent l’écologie de nos jours et se demander si la science-fiction peut –voire devrait –aider le public à prendre conscience de ces enjeux? Autant de questions auxquelles ce numéro spécial de Galaxies s’efforce modestement d’apporter des réponses à travers une série de nouvelles et d’essais. Côté fictions, les thèmes abordés vont de préoccupations contemporaines comme la désertification, l’érosion de la biodiversité, le réchauffement climatique, les risques du nucléaire et l’essor des énergies renouvelables… jusqu’à des variations plus imaginatives faisant intervenir des êtres étranges ou venus d’ailleurs; les auteurs ayant -selon leur inspiration-choisi des tons allant du grave à l’humoristique, en passant par le polar futuriste.
Extrait :
— Nonno ! s’écria le gamin en tendant le doigt vers lui.
L’exclamation ne sonnait pas comme un cri de joie, au contraire la terreur y siégeait. Nonno comprit qu’une menace se tenait dans son dos. Il n’avait pas fini de pivoter qu’il aperçut ce que désignait le garçon :
— Les mitigants, Nonno !
Le vieux paysan jura. Une longue file de camions de l’armée serpentait sur la route qui menait du bas de la colline jusqu’à sa ferme. Impossible de se méprendre sur l’identité des envahisseurs : on voyait clairement le blason bleu au cercle d’étoiles dorées estampillé sur chaque carrosserie. Le sang de Nonno ne fit qu’un tour, sa colère aussi.
— Éparpille les bêtes ! ordonna-t-il à Bambino. Je file à la maison chercher ma carabine !
On ne le chasserait pas ! On ne lui prendrait rien ! Ses racines étaient ici ! Ici !
Ensemble (avril 2018)
Titre : Etherval n°12 : Erratum
Couverture : Sylvie Sabater
Genres : fantasy, fantastique, science-fiction
Site Internet : Etherval
Dépôt légal : avril 2018
ISSN : 2260-6025
Pages : 72
Prix : 8€ papier, 2,99 € en numérique
Dans mon texte « Ensemble », j’ai tenu à prendre de façon positif ce thème de « L’Administration, pacte et contrat » avec un récit d’aventure et d’action de science-fiction. J’ai pris pour narrateur un Scissor, une créature non-humaine qui est récurrente dans mes univers.
Extrait :
L’officier basile, un gars encore plus costaud que moi, dévisage le petit humain délirant qui réclame une inspection en règle de ses papiers. La peau aubergine du Basile noircit sous l’effort de devoir rester poli, et je distingue le léger — mais ô combien dangereux — décollement de ses tresses sur sa nuque. Avant qu’il ne rembarre le voyageur, ce dernier reprend d’un ton professoral:
— Vous allez me dire que vous avez pris mes empreintes ethno-morphologiques et qu’elles corroborent mon identité, mais cela ne sert à rien si vous ne confrontez pas les données de mon visa numérique avec celles de mon bracelet ID. Un faussaire pourrait danser la gigue devant vous que vous vous feriez mener par le bout du nez.
Nez que le Basile ne possède pas, pas plus que moi avec mon crâne aux arêtes dures et rectilignes en bec d’aigle. Par contre, un visa factice et un bracelet ID trafiqués, ça j’ai !
Lire la critique de Yozone et de Evasion imaginaire
Les Mitigants (mars 2018)
Titre : Galaxies Nouvelle Série
Numéro : 52 (94 dans l’ancienne numérotation)
Directeur de publication : Pierre Gévart
Rédacteur en chef délégué : Yann Quero
Couverture : Thierry Van Quickenborne
Genres : SF, études, critiques, entretiens…
Site Internet : Galaxies
Dépôt légal : mars 2018
ISSN : 1270-2382
Pages : 192
Prix : 11€ papier, 4€ en numérique
Lire la critique de Yozone sur leur site
Devant le réchauffement climatique, l’union européenne a mis en place une force spéciale : les Mitigants, chargée de résoudre les problèmes de l’agriculture. Un texte drôle, touchant aussi, optimiste dans un monde qui sombre. On retrouve ici mon goût pour les textes gentiment moqueurs, comme dans le Têtard bicéphale.
Extrait des Mitigants :
Ce n’était pas la sueur, mais quelques larmes amères qui brouillaient les yeux de Nonno à la vue du raisin minuscule et flétri sur pieds. Ému, il reporta son regard sur ses oliviers. Pas un fruit sur les branches, mais des feuilles dévorées par la maladie qui, elle, profitait de la montée des températures pour s’étendre.
— Nonno ! s’écria le gamin en tendant le doigt vers lui.
L’exclamation ne sonnait pas comme un cri de joie, au contraire la terreur y siégeait. Nonno comprit qu’une menace se tenait dans son dos. Il n’avait pas fini de pivoter qu’il aperçut ce que désignait le garçon :
— Les mitigants, Nonno !
Le vieux paysan jura. Une longue file de camions de l’armée serpentait sur la route qui menait du bas de la colline jusqu’à sa ferme. Impossible de se méprendre sur l’identité des envahisseurs : on voyait clairement le blason bleu au cercle d’étoiles dorées estampillé sur chaque carrosserie. Le sang de Nonno ne fit qu’un tour, sa colère aussi.
Comme un têtard dans l’eau (novembre 2017)
Titre : AOC n°46
Genres : science-fiction
Site Internet : Présence d’esprit
Dépôt légal : Automne 2017
ISSN :
Pages : 98 pages
Prix : 3,50 € papier
« Comme un têtard dans l’eau » est une nouvelle de SF, éditée par la revue AOC (Aventures Oniriques et Compagnie) pour son numéro 46.
Ce numéro spécial est consacré aux nouvelles ayant remporté le prix « Visions du Futur ». Ainsi, ayant été nommé première ex æquo avec Sylwen Norden, j’ai eu l’honneur de figurer dans cette parution.
Comme un têtard est un texte drôle, optimiste et touchant, cynique et absurde aussi, avec quatre enfants aux yeux plein d’innocence et vivant dans un monde futuriste préoccupant.
Extrait :
De ses grands yeux gris émerveillés, Étienne regardait Napoléon Bonaparte passer à l’attaque.
Le têtard bicéphale happa l’une des paillettes de végétaux recomposés qui flottaient dans son bocal. Ses mâchoires la disséquèrent bout après bout. Puis, la bête tourna l’une de ses têtes vers le gros agglomérat protéique de son petit déjeuner. Elle s’élança soudain vers l’amas. La propulsion d’une de ses pattes arrière et son battement de queue déconcertèrent la seconde tête qui se retrouva éloignée des miettes vertes de la surface. Elle ne put que suivre sa siamoise vers le bas du récipient. Nageant à présent de concert, Napoléon Bonaparte prit d’assaut l’agrégat blanchâtre.
Le têtard n’était pas encore au stade où il développerait en un jour ses pattes avant, et Étienne regretta de ne pouvoir assister à ce merveilleux spectacle. Le jeune garçon brun à la frimousse pâle se redressa en soupirant.
— Aujourd’hui est le jour de nos adieux, Napoléon Bonaparte. J’ai été heureux de vous voir éclore et évoluer, même si j’avoue être un peu triste de notre séparation. Mais cela est pour votre bien, alors je dois être fort pour nous deux et m’enthousiasmer de ce grand événement !Lire la critique de Yozone
Reflet d’âme (mai 2017)
Titre : Etherval n°10 : Adamantis
Couverture : Fog Ryû & Tithi Luadthong
Genres : fantasy, fantastique, science-fiction
Site Internet : Etherval
Dépôt légal : mai 2017
ISSN : 2260-6025
Pages : 72
Prix : 8€ papier, 2,99 € en numérique
Ce texte est assez léger, même si je reste égal à moi-même avec toujours une petite note d’humour noir. Cet univers de fantasy de XIXe m’a permis de découvrir tout l’art de la sculpture sur bronze. J’ai beaucoup appris !
Extrait :
— Docteur, heu… pour vos honoraires doubles… Je voulais vous dire… mon héritage commence à fon…
— Il est effectivement temps, Alicia, que vous vous remettiez au travail. J’y ai pensé et je vous ai trouvé un concours pour la fin du mois. Je vous y ai inscrite.
Un journal tomba sur la poitrine d’Alicia. Agitée, elle découvrit l’en-tête de l’article.
— Sculpter son autoportrait ? s’étrangla-t-elle.
— Les responsables de l’exposition viendront chercher l’œuvre chez vous la veille de l’exposition au grand palais.
Alicia est une sculpteuse réputée qui a cessé d’exercer depuis qu’elle a perdu son mari. Accablée par le chagrin, saura-t-elle trouver le courage de retourner dans la fonderie de son époux pour créer la plus créative des oeuvres de métal ?
Lire la critique de Yozone
Irium (décembre 2015)
Titre : Gandahar
Couverture : Séverine Pneaux
Genres : fantastique, fantasy, science-fiction
Site Internet : Gandahar
Dépôt légal : décembre 2015
ISBN :
Prix : 11€ papier, 3,50 € en numérique
Quand j’ai lu l’appel à texte de la revue Gandahar n°5 : l’Intelligence Végétale, j’ai su que ce thème me parlait comme jamais. La botanique me fascine (cf mon projet Heaven Forest) d’autant que je suis loin d’avoir la main verte – voire le contraire… Or, j’ai toujours pris plaisir à regarder les émissions scientifiques sur les plantes, leurs moyens de communication, de défense et de mimétisme. Ainsi, Irium s’est imposé de façon très naturelle dans mon récit de science-fiction. Ne vous fiez pas ni à l’air innocent ni aux vingt centimètres de haut de cet explorateur téméraire, il pourrait vous surprendre !
Extrait :
Irium tressaillit des radicules jusqu’au bout des feuilles. Une urgence venait de le tirer de sa douce léthargie. Sa tige se raidit, et il perdit sa synchronisation avec ses voisins qui se balançaient au gré de l’agréable courant d’air issu de la bouche de ventilation du climatiseur le plus proche. La luminosité des plafonniers déversait sur lui un rouge sombre ; sa sève remontait lentement dans ses canaux. On restait donc dans l’équivalence-nuit du vaisseau.
Alors pourquoi me suis-je réveillé ? s’inquiéta l’Irium phytarium.
À cause du massacre de la Neuvième Symphonie de Beethoven ?
Lire la critique de Yozone : c’est un site réputé de critiques littéraires de SFFF. François Schnebelen donne son avis sur ce numéro, n’hésitez pas à le consulter en entier, mais voici déjà deux extraits :
« Andréa Deslacs nous régale des aventures d’“Irium”, un iris des marais qui ne baisse pas les feuilles face à l’adversité et fait preuve d’un courage exemplaire. L’histoire mouvementée est présentée du point de vue de l’iris, nous montrant toutes les difficultés rencontrées. Excellent ! » […]
« Sous une magnifique illustration de Séverine Pineaux – un plaisir pour les yeux- se cachent des textes dans lesquels le végétal est roi. Les lecteurs passeront de bons moments de lecture, en particulier avec les intéressantes nouvelles de Julie Conseil, Anaïs La Porte, Eric Vial-Bonnacci et Andréa Deslacs, sans oublier celle de Kurd Laßwitz à l’atmosphère bon enfant. »
Trahison !
Cette nouvelle de science fiction fantasy fantastique se veut aussi dramatique que comique.
Ce récit a été publié, en 2012, dans le n°1 d’Etherval : Tu quoque fili et illustré par Cost.
Titre : Etherval n°1 bis : Tu quoque mii fili
Couverture : AkiSaé (prime), FoG Ryû (bis)
Genres : fantasy, fantastique, science-fiction
Site Internet : Etherval
Dépôt légal : octobre 2012, réédition avril 2017
ISSN : 2260-6025
Pages : 68
Prix : 8€ papier, 2,99 € en numérique
Extrait :
Le grand mage Lamival d’Armister caressa d’un geste de contentement sa barbe blanche. Un sourire satisfait élargit ses lèvres fines et l’éclat des flammes de son candélabre appuya la lueur de joie dans ses yeux noisette.
Il reprit sa plume immaculée pour une ultime arabesque véloce du poignet. La pointe griffa d’encre noire et épaisse la dernière rune de son incantation. Il contempla son parchemin, enfin achevé après cinq ans de longues préparations et d’études des lourds grimoires qui s’accumulaient de toute part sur son bureau.
Oui, tout s’avérait prêt. Presque prêt. Il manquait juste…
Lire la critique de Yozone
Couverture d’AkiSae & Fog Ryû