Ceux qui maîtrisent l’orthographe et la grammaire sont souvent dubitatifs de l’intérêt du logiciel. « J’écris bien, je ne fais pratiquement aucune faute, je me relis et je corrige seule mes répétitions, arrêtez donc avec vos histoires de “verbes ternes” ! Pourquoi voulez-vous que j’achète ce logiciel ? En plus, il est cher ! »
Pour avoir connu Antidote RX et en être avec Antidote 8 à ma 4e version, j’avoue que l’argument économique peut s’entendre, cependant c’est une dépense que je ne regrette jamais. Depuis l’évolution majeure du HD où l’on corrige directement le texte sous Antidote, soyons francs, les nouvelles versions déplacent les outils pour vous perdre, sont plus discriminantes dans leurs relectures, améliorent vaguement le concept, mais ne le révolutionne plus.
Antidote est donc un logiciel d’aide à la correction orthographie, syntaxique, stylistique, plusieurs dictionnaires, un guide grammatical, un « Bescherelle » de conjugaison.
Comme avec la majorité des logiciels, vous n’allez pas utiliser 30 % de ses possibilités, et je ne dois pas faire exception à la règle.
1/ Les Réglages Antidote : le locuteur
Lors de votre première utilisation, le logiciel vous posera quelques questions. Cependant, il peut être utile de les changer selon le style que vous voulez donner à vos écrits.
* Région linguistique
Les régionalismes sont quelque chose d’incroyable. Vous ne vous rendez compte qu’une expression que vous utilisez tous les jours est strictement inconnue du reste de la francophonie qu’une fois que vous dépassez les frontières de votre région et qu’on vous regarde avec de gros yeux pour avoir sorti un « ça pègue » (= ça colle), une « sente » (= un chemin), « ça commence à m’escagasser » (=agacer, irriter, à me courir). Pitié, ne demandons pas à nos amis belges, suisses, canadiens s’il faut dire « chocolatine » ou « pain au chocolat », « sac » ou « poche », le débat divise déjà la France…
Bref, amis francophones, quand vous faites un AT en France, n’oubliez pas de passer l’onglet sur « France ». Ami français, quand vous tentez les maisons d’éditions canadiennes, demandez-vous si votre texte a le sens auquel vous vous attendez auprès d’eux et si votre typographie convient.
* Pronom personnel
Cet outil n’a qu’une SEULE utilité : un récit à la première personne. Là, n’hésitez pas à programmer le « je » pour dire si vous voulez des accords au féminin ou au masculin. Alors, bien sûr, ça va coincer dans les dialogues, où il se peut que vous ayez un personnage de l’autre sexe qui a l’outrecuidance de parler à « je », mais dans la plupart des cas, ça vous aidera bien.
* La graphie
Les réformes sur l’orthographe s’enchaînent, seulement certains (qui m’a désignée du doigt ? Allez, je plaide coupable) sont d’une ancienne génération et utilisent la graphie traditionnelle et ses lubies.
Vous pouvez configurer le logiciel (et Word) pour accepter une graphie traditionnelle uniquement, une rectifiés uniquement, une indifférence totale à ce débat en écrivant comme il vous plaît. Le choix vous est donné.
Truc et astuce : vous pouvez aussi le reconfigurer à travers l’onglet d’inspection « Rectifications » sous Antidote 8.
La suite : Antidote : le correcteur.