Livre audio lu par Camille Lamache.
Quatrième de couverture
Une des quatre maisons marchandes de Tevanne est tombée. Sancia Grado et ses associés ont non seulement changé l’histoire de la cité, mais ils ont aussi créé Interfonderies dans le but de démocratiser l’art magique de l’enluminure. Mais la jeune entreprise a beau accomplir des prouesses, celles-ci ne suffisent pas à la maintenir à flots. Non seulement la concurrence est rude, mais les grandes maisons marchandes de Tevanne sont prêtes à tout pour écraser Sancia et l’idéal qu’elle représente.
Alors que la situation est déjà bien précaire, une ancienne puissance vogue en direction de Tevanne : un hiérophante. Un adversaire qui connaît et maîtrise l’enluminure mieux que personne, qui est en outre très intéressé par Sancia et ses pouvoirs.
Pour survivre à cette menace qui la dépasse et sauver ceux qu’elle aime, la jeune femme devra percer le secret le mieux gardé de l’univers, celui des origines de l’enluminure.
Avis
J’étais impatiente de découvrir ce tome 2, car j’avais beaucoup aimé le tome 1. On retrouve notre équipe d’enlumineur. Grâce à ses nouvelles permissions, Samsa est devenue redoutable avec les objets enluminés, on y perd un peu de l’humour de la série.
La première partie du récit reprend ce qui faisait le charme du tome 1 : infiltration, manipulation, tromperie, magie, action et humour. Notre petit groupe d’Interfonderie a permis à de nombreux enlumineurs indépendants de monter de nouvelles micro-compagnies. L’esprit de partage des connaissances est important. Or, si un brevet d’une riche maison était diffusé à tous, cela mettrait-il de mettre à bas les puissants campos ? En tout cas, toute la vie est désormais pleine d’objets enluminés nouveaux, c’est la modernité et le progrès ! Mais à quel prix ? Celui de l’esclavage dans les îles ? Sensa, ancienne esclave, se retrouve donc très concernée quand la création Valeria l’envoie sur un galion dondolo revenu justement des zones d’esclavage et par lequel le premier des hériophantes doit revenir.
Au niveau des personnages, je suis vraiment heureuse de retrouver Orso et son célèbre verbe. À l’image de Clef, il est un personnage source de rire et de sourire, par ses expressions et sa personnalité. Les autres personnages sont beaucoup plus sérieux.
De façon générale, ce récit est plus mature, avec des enjeux graves, des conséquences fortes. On perd une grande part de la spontanéité, de la drôlerie et de l’innocence de la découverte de l’univers de ce monde.
L’action est forte dans ce tome, avec une ambiance de triller à de nombreux moments. Les thèmes sont nombreux : démurge et petite gens, l’usage du pouvoir, l’amour d’une mère, le poids de la perte d’un enfant, l’esclavagisme classique et moderne, la fraternité, le libre-choix, l’amitié.
Le roman accorde une énorme partie à un dilemme : choisir entre deux camps ennemis, choisir de s’incliner devant un surhumain ou oublier tout progrès afin que l’Humanité ne puit plus élaborer de nouvelles créations. Ces deux destins ne motivent guère notre chère équipe. Et… le lecteur lui aussi est perdu un long moment. On se demande bien où le récit compte aboutir. Et ce, sur plusieurs chapitres… Et cela peut paraître long…
Et sinon, Émilie Querbalec avec qui j’ai chaudement échangé au sujet du tome 1 avait raison : un tome 3 est en attente. Je le lirai avec curiosité certes, mais avec moins d’exaltation que le tome 1. J’ai déjà lu des séries où le tome 2 était moins bien que les premiers, mais étaient une étape obligatoire vers une suite excellente. Pour l’instant, si on n’est pas un lecteur de série longue, je pense qu’on peut s’arrêter au tome 1 pour passer un excellent moment.