Audiobook lu par Benoît Berthon et Bénédicte Charton
Quatrième de couverture

Quand Eldriss, la Vestale, et les rebelles enferment Verlaine, Céphise proteste : il n’est pas le monstre qu’ils imaginent ! La jeune fille se voit alors emmenée par un dragon d’acier dans un temple en ruines, où Eldriss lui fait de nombreuses révélations sur son passé, sur son identité et sur le rôle qu’elle a joué dans la réalité de l’Outre-Monde. La Vestale, grâce à son don de clairvoyance, lui explique que tout peut être reconstruit si les dieux sont tués. Mais le prix à payer est élevé, car Céphise devra renoncer à ses sentiments pour Verlaine…
Avis
Ah ! ça fait du bien ! Quand les héros se révèlent enfin leur sentiment, ça semble que cela permet ensuite de rebooter leurs neurones. Ainsi, il est enfin temps d’envisager quelques plans.
Le style est égal à lui-même (toujours aussi précieux) et les élans romantiques tirent toujours par moment quelques rires et sourires, mais en trois tomes, c’est devenu une marque de fabrique.
La situation est devenue grave. Les rebelles veulent se servir de Verlaine pour aspirer l’âme de leurs ennemis. Orion chercher partout son Ombre. Héphaïstos marche sur une corde raide et il demeurera mon personnage préféré de toute la série.
Ce tome parle de « liberté », là où j’aurai pensé plus important le « respect des choix ». Passer d’un chef à un autre, comme dit Verlaine, ça ne change rien. Céphyse est égale à elle-même, elle est courageuse, mais par moment totalement egocentrée sur ses préoccupations. C’est bien pour cela que je préfère les narrations de Verlaine, même quand il s’autoflagelle souvent. Lui au moins accorde du respect des choix d’autrui et surtout qu’il a une vision humaniste de l’humanité.
Ah, mais je réalise que jusqu’à présent, je ne vous ai jamais dit qu’il y avait une double narration dans l’œuvre audiobook ! L’une par une lectrice pour Céphyse et les personnages féminins (Bénédicte Charton), et l’autre pour Verlaine et les focales masculines (Benoît Berthon). Les deux voix sont agréables. Je suppose que cela aurait été un travail monstre pour que les interventions de chaque personnage soient lues par la voix du même sexe que la focale quel que soit le chapitre. Grosso modo, j’ai été moins sortie de mon écoute par la voix masculine. Pour la féminine, la voix de Verlaine était un peu trop pincée et par moment, j’avais l’impression d’entendre la « voix de Clef », le perso de la série Hiérophante, de Robert Jackson Bennett, lu par Camille Lamache.
La série a aussi pour thème les dieux et les démiurges, les IA., d’acquisition de la conscience, l’homme et la destruction des écosystèmes. Côté technologie, la SFFF, est bien pratique, il faut tout de suite vous retirer l’idée de trouver une crédibilité scientifique à ce récit. Dites-vous que vous êtes de toute façon dans un récit d’imaginaire.
Cela parle aussi de rebellions, de la vengeance, des crimes de guerre. Et finalement, je suis contente que ces chapitres m’ont dérangée, parce que cette situation n’était pas « acceptable ». L’aspect « enfants soldats » est très présent dans ce récit, mais je préfère nettement le génie de la conclusion d’un roman qui leur ai consacré comme Les Chasseurs noirs de Jean Bury (édition Ortherlands, il faudra que je vous en parle un jour).
Au total des 3 tomes :
J’ai rarement lu/écouté une trilogie si rapidement, avec une romance conséquente en trame de fond en plus ! J’ai bien aimé ; je l’avoue et je suis contente de l’expérience. Ayant un peu peur de tomber sur des récits avec des structures similaires, je vais attendre pour une autre série de cette autrice. Par contre, je serai même prête à tenter un jour (dans je ne sais combien d’années ?) une autre romance de SFFF en espérant que les personnages aient la maturité nécessaire pour mener les entrechats de leur histoire personnelle tout en n’oubliant pas ce qui se déroule autour d’eux.