Horizon Obscur (Que toujours se dresse l’étendard T1) de Thomas Baronheid

Quatrième de couverture

« Les soldats doivent servir le peuple en le protégeant. S’ils ne le font plus, alors, il leur reste à s’effacer. Disparaître. »

Ils croyaient leur destin tracé. Ils se trompaient.

L’avenir des soldats de la Fédération des Nations humaines apparaît bien incertain, car le gouvernement l’a décidé : il est temps de passer la main à des robots de combat. Le futur de l’appareil militaire, c’est eux, que cela plaise ou non à ceux qui ont versé leur sang durant la guerre et l’insurrection qui a suivi.

Mais comment reprendre une existence normale quand on a dédié sa vie à servir sous les drapeaux, quand on a connu l’implacable brutalité du conflit armé ? Et est-ce seulement possible ?

Vétérans meurtris, aux prises avec leurs démons, Victorien, Grace et Semyon se voient contraints de trouver leur place dans un monde qui leur a tourné le dos.

À moins qu’il n’existe une autre solution…

Avis

Il s’agit d’un récit de science-fiction militaire. On suit trois focales à tour de rôle.

Suite à une guerre sanglante, mais victorieuse contre un ennemi extra-terrestre, le traumatisme des victimes a poussé les autorités (et les industriels) à vouloir remplacer les soldats humains par des androïdes perfectionnés. L’action commence alors que s’étend cette démobilisation des troupes, avec le difficile retour à la vie « normale ».

On retrouve toutes les thématiques de la démobilisation : les traumatismes psychiques liés au combat, la perte de la fraternité vécue au sein des groupes, le retour à des vies « plan-plan », la difficulté de s’insérer socialement, le retour à une vie familiale qu’on vivait jusque là en pointillé, la perte du frisson et de l’adrénaline ou tout simplement de la passion pour son métier et pour un engagement au nom des valeurs de l’humanité.

Chacune des trois focales permet d’explorer ces mêmes thèmes dans différentes situations. On sent très bien leur découragement et la spirale infernale qui les emporte doucement. Heureusement, il va se présenter pour eux une opportunité de participer à un nouveau projet d’importance, en lien avec une nouvelle planète à coloniser.

La seconde partie est riche en actions, en rebondissements, en coups de théâtre. J’avoue qu’elle a ma nette préférence, avec ses enjeux, ses interactions entre les différentes personnalités et ses incertitudes. Le langage militaire et les combats ne m’ont pas trop dérangée, on comprend très bien les situations, même quelques détails nous échappent par ci ou par là.

Ce premier roman de Thomas Baronheid se place dans un domaine de la SF qui ne compte pas tant d’auteurs francophones que cela (même si je pourrais citer PJ Hérault parmi les classiques, et aussi des auteurs récents comme AF Lune et Jean Bury). Si vous avez envie de lire un récit de SF militaire, avec de l’action, mais aussi une grande part accordée à la psychologie et aux valeurs de ces soldats, ce récit est fait pour vous.