La Mort blanche, Franck Herbert

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La Mort blanche, de Franck Herbert
Edition : Livre de Poche, existe aussi en broché
Entre 8,60 et 27 euros

Franck Herbert ? L’auteur de Dune ? Ah, vous êtes nombreux à adorer Dune ! Moi aussi, j’avoue avoir aimé les premiers tomes de cette série pour être un peu moins enthousiaste vers les derniers tomes avec les Mères… Par contre, connaissez-vous La Mort blanche ? Non, alors je vais avoir grand plaisir à vous en parler.

La Mort blanche est un oneshop. C’est un roman de SF. Certains diront de Hard SF, mais je me souviens l’avoir lu dans ma jeunesse sans aucun souci de compréhension. Il s’agit aussi d’un roman choral où l’on suit le périple difficile de très nombreux personnages
dont certains ne se rencontreront jamais.

 Comme pitch, je dirai : « un biologiste perd sa femme et ses enfants suite à un attentat à Dublin pendant leurs vacances en Irlande. Fou de douleur, il rentrera chez lui aux États-Unis et mettra au point une arme bactériologique qu’il va disséminer à travers tous les continents. Son but est d’entraîner la mort de toutes les femmes du globe. » Comment s’était-il pris pour mener sa vengeance ? Peut-on désormais arrêter l’épidémie ? Que deviendra une Terre d’hommes sans femme, et donc sans plus d’enfant à naître ?

Ce roman date de 1982. Il n’a pourtant pas pris une ride au niveau scientifique. Il est d’une justesse remarquable à ce niveau-là. Vous souvenez-vous de cette période, il y a quelques années, où se sont déroulées plusieurs attaques au charbon/à l’anthrax ? Le souvenir de ma lecture La Mort blanche m’a alors chamboulée, ce récit sonne étonnamment réaliste.

Le roman est complexe, prenant, dur par moment. Le monde vire au chaos. Le scientifique a sombré dans la folie et il est retourné en Irlande, le lieu où sa vengeance s’est abattue avec force et qui désormais est au bord de l’implosion. On le cherche dans l’espoir d’apprendre rapidement davantage sur l’agent pathologique utilisé avant qu’il ne soit trop tard. On tente de protéger les dernières femmes avant qu’elles ne meurent jusqu’à la dernière et l’espèce avec elles.
Comme tous les livres de SF que je juge très fort émotionnellement, celui-ci amène son lot de questions, expose un large panel de choix, parfois mauvais, ou parfois avec une once d’espoir encore possible.

Ce roman n’est peut-être pas facile d’accès avec sa narration à personnages et trames multiples, mais croyez-moi, il ne laisse pas indifférent.