La Santa Muerte

Cycle : Rouge Sang & Noir Corbeau
Tome 2 : La Santa Muerte
Autrice : J. Robin
Éditeur : Le Héron d’Argent
Taille : 330 pages, ouvrage type « beau livre »

Par coïncidence, lors de la St Valentin, j’ai lu la Santa Muerte, tome 2 de Rouge sang et Noir Corbeau, écrit et illustré par J. Robin (édition Le Héron d’Argent). Une lecture qui convenait parfaitement à l’avènement avec la relation d’amour-haine entre Amélia, une faucheuse au service de la mort, et Rain son serviteur Ankou. Il est certain que les amours sont tumultueux, violents, parfois mortels, dominateur ou rebelle, sujets à la réalisation de mauvais tours réciproques, mais comme ils le disent l’un sans autre, ils n’envisagent pas l’existence.

Cependant, ce tome ne se résume pas à une romance. Il s’agit de la suite de la suite directe du tome 1 : La Petite Faucheuse :

Le Sanctuaire de la Mort a été pris d’attaque par les Anges semeurs de vie et nos héros ont dû fuir leur domaine. La disparition de la Mort semble être en lien direct avec sa prise de pouvoir des Semeurs sur l’entreprise de la mort (chasse aux esprits errants, collectes des données, gardiennages ou recyclages des âmes). Finies les compétitions joyeuses en faucheuses pour monter en grade ! C’est la guerre. Mais les motivations de chacun sont-elles aussi saines et saintes que cela ?

Les Personnages

Les héros ont muri d’un côté, mais ont ce manque d’expérience que confère la « jeunesse » qui les rend parfois un peu naïfs, parfois impulsif, mais plein de bonnes volontés et d’amitié.

Si clairement, je n’ai jamais été de la « Team Amélia », la trouvant un peu trop dominatrice et entêtée (et un peu égoïste), c’est un personnage qui sort grandi de l’aventure. Je garde toute mon affection à Rain, avec son humour, sa légèreté apaisante dans les moments graves et son immense fidélité. J’ai aussi beaucoup d’affection pour Heaven, capitaine des semeuses, qui est secouée dans ses valeurs et pour qui j’aurai bien milité pour avoir davantage de chapitres. La Santa Muerte, icône d’Amérique Centrale et du Sud, est un bon personnage. Les autres faucheuses et ankous reviennent tardivement dans le récit, et les nouveaux Cavaliers de l’Apocalypse ont les dents aussi longues que les anciens.

Les Thèmes

Le récit aborde principalement des thèmes autour du pouvoir, de la dictature, de la tromperie, de la vie et de la mort, de la folie que confère l’ambition ou la vengeance. Ça parle d’héroïsme, de sacrifice, d’amour, d’amitié, d’acceptation de l’autre, de combat, des changements du monde malgré la guerre, la maladie, la faim, de ses nouvelles calamités qui nous guettent, de ces gens qui nous veulent du bien, mais surtout dans leur propre intérêt.

Le Plaisir de lecture

Le rythme est bon, ça se lit très vite (en moins d’un jour ½ pour moi), le style est fluide et moderne. Les petites illustrations viennent ajouter aux plaisirs de lecture. Tous les lecteurs du tome 1 seront contents de retrouver cet univers et de connaître le fin mot de cette histoire. Et si vous n’avez pas encore commencé ce diptyque, c’est une lecture parfaite pour des vacances ou un week-end sympathique.